dimanche 26 août 2012


La relation entre littérature et histoire n’est jamais très claire ; de l’une nous voulons ériger une science, mieux étayée par des auxiliaires tels que l’archéologie — la chose — ou l’héraldique par exemple, — l’image ; de l’autre, nous dévoilant la pensée de nos ancêtres ou d’autres, qu’à partir de l’histoire on veut croire erronée puisque le progrès a été là où embryonnaire elle a d’abord grandi, le texte et ses mots nous demandent l’inconcevable : perpétuer, et non pas conserver emprisonnée sous verre, cette pensée qui toujours vient s’échouer, mais parallèlement, sur la grève où nous pensons avancer.

L’essentiel de ce petit chapitre sur l’histoire, loin de vouloir remédier à quelque universalité, sera de réconforter l’obsession « positiviste » par une sensibilité difficile à lire dans les livres d’histoire, qu’elle ne trouvera ailleurs que dans la littérature, et, a fortiori, dans la langue qui nous évoque les soubresauts du sens « d’histoire » : allant d’une étude quelconque à la totalisation temporelle, ou du témoin au juge, l’on passera nécessairement par la fable, la chronique... et le récit. C’est dire qu’elle ne saurait seule se soutenir.